La mise en service de la gare TGV Nîmes-Pont-du-Gard à la mi-décembre 2019 permet à la ligne grande vitesse du contournement Nîmes-Montpellier et à la gare TGV Sud de France de prendre leur essor :
- L’offre TGV sera triplée sur la gare TGV Sud de France avec une progression de l’ordre de 40 allers-retours supplémentaires par semaine.
- La desserte de Paris est rééquilibrée entre les gares montpelliéraines :
- 45% au départ de la gare TGV Sud de France,
- 55% au départ de la gare Saint Roch, dont l’activité sera réduite de près de 20%.
Globalement, l’offre TGV entre Montpellier et Paris* augmente d’environ 25%, tant en fréquences (+23%) qu’en places offertes (+26%) :
- environ 10.000 places quotidiennes par sens, en liaison directe sur l’axe Paris-Montpellier-Paris à compter de mi-décembre 2019, contre près de 8.000 auparavant. (l’offre aérienne représente près de 1.700 sièges par jour et par sens, dont plus de 1.000 sur Orly)
- l’équivalent de 3,5 trains supplémentaires par sens et par jour de/vers Montpellier.
- 10 allers-retours quotidiens sur St Roch, 8,5 sur TGV Sud de France
La croissance est soutenue par le développement des liaisons Low-Cost Ouigo : plus de 30 liaisons aller-retour hebdomadaires (le double de l’offre actuelle), soit l’équivalent de 3 trains sur 10 en 2020. Les taux d’occupation des TGV OUIGO sont très supérieurs à ceux des INOUI, souvent au-delà de 80%.
- L’offre des TGV classiques progressera modérément, de +8%.
- Le nombre de fréquences, tant sur St Roch que Sud de France, sera relativement équilibré au cours de la semaine : 18 allers-retours du lundi au jeudi, avec une modulation sur la fin de semaine – programme renforcé de 2 à 4 allers-retours supplémentaires les vendredi et dimanche et ajusté à la baisse le samedi avec 16 allers-retours.
- 130 liaisons aller-retour hebdomadaires sur l’axe Paris-Montpellier : 72 entre St Roch et Paris pour 58 entre Sud de France et Paris.
- En 2020, les trajets plus rapides seront plus fréquents : un trajet sur trois affichera une réduction du temps de voyage de l’ordre de 10 minutes (3h20’ au lieu de 3h30’)
Quelles conséquences sur la desserte aérienne entre Paris-Montpellier et sur les niveaux de trafic futurs ?
- L’offre aérienne entre Paris et Montpellier ne semble pas impactée à ce stade par ces évolutions avec une progression de l’ordre de +5% sur la desserte d’Orly en 2020.
- Une modification de programme est à souligner :
Air France ajoute 2 fréquences supplémentaires le dimanche entre Orly et Montpellier en saison hiver (de janvier à mars 2020)
- Au regard des données de la hausse d’offre TGV – incluant Ouigo – sur l’axe Montpellier-Paris à compter de la mi-décembre 2019 (750.000 places annuelles supplémentaires par sens), le rail pourrait « arithmétiquement » prendre 20% à 25% du trafic actuel de la desserte aérienne de Paris Orly à l’horizon 2021.
Cette estimation suppose que 10% du trafic supplémentaire du ferroviaire sera un transfert de la desserte aérienne Montpellier-Orly.
Cette évaluation est à nuancer, au regard de :
- L’offre qui croît essentiellement sur le Ouigo et sur la gare Sud de France : création d’une demande nouvelle induite par les bas prix du TGV Ouigo et qui n’est donc pas un détournement du trafic aérien, desserte gare-centre-ville sans tramway avant 2022.
- La capacité des opérateurs aériens à répondre en matière d’offre et de stratégie tarifaire sur le segment basse contribution.
* l’offre TGV entre Montpellier et Paris n’inclut que les liaisons directes (hors correspondances / transit Lyon Part-Dieu) entre les gares de Montpellier de Saint Roch / TGV Sud de France et celles de Paris Gare de Lyon / Marne-la-vallée / Roissy CDG2.
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