Les levées progressives des mesures sanitaires et de confinement permettent une timide reprise du trafic aérien sur le mois de juin 2020.
- 14.000 avions – 56% de la flotte mondiale d’avions commerciaux – étaient toujours « cloués » au sol à la fin mai 2020, l’Europe étant la plus impactée avec plus de 4 .800 aéronefs privés de vol.
- En date du 22 juin 2020 (source OAG « Official Aviation Guide of the Airways »), seulement 13% de l’offre internationale [1] des compagnies européennes est assurée sur la semaine du 23 au 29 juin 2020 par rapport à la référence des programmes de vols établis par les compagnies aériennes avant la pandémie de Covid-19 (fin décembre 2019).
Une reprise plus conséquente est actée sur la période de la haute saison été, avec une montée en puissance graduelle sur ces deux mois de juillet et d’août :
- De nombreuses destinations relancées: la compagnie KLM envisage par exemple d’opérer 80% de son réseau européen et 75% de ses dessertes intercontinentales en juillet, puis respectivement 95% et 80% en août.
- Des fréquences de vols encore limitées, largement en-deçà de celles de la même période de l’année passée ou précédemment programmées : de l’ordre de 1 pour 2.
- En juillet 2020 – selon les données OAG – les compagnies européennes prévoient d’annuler 47% de leurs prévisions de programme établi six mois plus tôt.
Les compagnies aériennes scrutent au quotidien toute évolution notable de la demande et ajustent en conséquence leur programme à très court terme.
Aux décisions d’ordre sanitaire des autorités, permettant une reprise « technique » plus ou moins rapide de l’offre aérienne, se conjuguent de nombreuses incertitudes pesant sur le niveau de demande : pandémie en pleine expansion en Amérique Latine, très active encore aux Etats-Unis, quelques foyers de résurgence de l’épidémie en Chine, des taux de reproduction du virus en hausse dans certaines régions françaises et en Allemagne.
Les compagnies aériennes devront continuer à faire preuve d’agilité pour parallèlement gérer le très court terme et les horizons futurs, portés par des plans de restructuration : réduction des réseaux desservis et des flottes avions, avec le corollaire du volet social de réduction des effectifs.
La haute saison est donc primordiale pour toutes les compagnies européennes.
Les premiers jours de juillet nous donneront un éclairage plus précis de la haute saison : cela fera l’objet de notre prochain point.
[1] Offre internationale exprimée en sièges offerts au départ des plateformes aéroportuaires principales ou « hubs » des compagnies européennes (11 compagnies dans notre panel)
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